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Les explorateurs du dimanche
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19 juin 2007

De pluie et de puits....

P-H, Greg et Jean-Loup

Papouasie

Nous avions décidé avec P-H de faire sérieux…. J’entends par là de ne pas faire que de la gépéisation sans marqueur ni matos en disant « on y reviendra après »… Du coup, cette fois, c’est sûr, on va faire un trou, le marquer, le descendre et indiquer si c’est en cours d’explo ou terminé…

Juste un détail, nous n’avons pas le GPS, mais bon, c’est pas grave puisque nous allons descendre des trous déjà pointés... Enfin normalement...

Autre détail, j’ai oublié l’appareil photo… Mais j’ai le portable, sauf que je ne sais pas comment mettre les photos du téléphone dans l’ordi… On verra !

Premier trou près du parking de Sinhikole, il commence à pleuvoir, Greg qui avait passé l’étroiture la dernière fois pour nous indiquer une verticale y retourne encordé. Il y a une micro-lucarne qui d’après notre explorateur souffle très nettement… Bon, pas mal, mais en attendant, nous n’avons pas de quoi désober, et puis on sait aussi ce qu’il y a en dessous !

Nous montons vers le pic d’Ascune pour retrouver l’AS 53 au sujet duquel nous n’avions pas trouvé l'ombre d'une info. P-H inaugure l’équipement « Tchétchène après  bombardements »… Mais ça passe...  Il y a un beau puits qui se termine sur un cône d’éboulis important, mais pas de suite…

La pluie se renforce, le ciel s’assombrit, on se croirait au crépuscule… Ambiance.

Nous décidons alors de poursuivre la balade vers le Léchagorri pour retrouver la grotte Rouge, (ou Karbe Gorria) qui se situerait sous la source de Lechagorri (ou Lexagorri – le frêne rouge)*… Chemin faisant, Grégoire nous trouve un joli puits… Pas de marquage, pas de spit… Et merde, pas de GPS, pas d’appareil photo… Mais on a le tube marqueur… Bref… Sans commentaire. Un autre puits borgne d’une quinzaine de mètres avec une salamandre géante au fond !

Et la pluie qui nous trempe, et 50 m plus loin P-H qui nous trouve un autre puits, minuscule ouverture dans la terre et qui donne sur du vide… C’est à coups de bâtons et d’huile de coude que nous entamons sévèrement l’entrée. Un gros bloc et quelques pelletés plus tard, voilà un passage étroit pour Grégoire qui depuis le début descend les trous en T-Shirt !

Pas de suite pour celui là non plus, mais bon, c’est le deuxième gouffre en pleine forêt que nous trouvons, impossible à situer avec précision…

On rejoint le sentier du col de Lechagorri pour obliquer sur les flancs du pic vers la source… La pluie rend le terrain glissant et les dalles moussues sont de véritables patinoires ! Déjeuner sous les frênes qui ne sont pas vraiment rouges, mais plutôt « vert Papouasie »… Ambiance tropicale au camp de base ! C’est d’ici que nous décidons de nous séparer pour trouver la fameuse grotte… Que nous ne trouverons pas…

Il pleut toujours autant, mais ce n’est pas désagréable avec cette chaleur ambiante. Retour au camp de base pour récupérer les kits, nous choisissons de redescendre vers le Nord pour rejoindre la route dans la vallée. Je ne connais pas du tout cette partie de la zone où la haute futaie masque une imposante muraille calcaire sous laquelle nous évoluons…

P-H manque subitement de faire le grand saut !

Sous un petit gradin, complètement invisible à la descente, la gueule béante d’un gouffre n’attendait que lui !

Ce puits est important, on peut le distinguer profond, bien dessiné et large… P25, P6 non descendu faute de longueur de corde, une lucarne, inaccessible sans un équipement plus sûr, s’ouvre dans le premier puits et semble donner sur une salle ou un puits parallèle ! Voilà une bonne trouvaille, sans marquage, sans spit, sans trace…. Une première ?

Faute de GPS, nous décidons de bien repérer les lieux afin d’y retourner rapidement mieux équipés… La solution est simple, descente dans l’axe tout droit vers la première piste qu’on pourra croiser et mettre un cairn à la jonction ! Il faut dire que ce gouffre est vraiment bien caché : à moins de 2 m au-dessus, en dessous ou sur les côtés, on ne voit rien !

En chemin, nous découvrons un autre trou à élargir toutefois, puis une nouvelle cavité en bordure de piste que nous descendrons la prochaine fois. La pluie ne cessa pas, les chaussures font « floc-floc »… Ah les Arbailles !

Petite bière à l’auberge d’Ahusky sous le soleil (à 4 km près, ça fout les boules quand même !), où nous situons nos trouvailles sur la carte pendant que Greg nous dessine les croquis de mémoire.

Sans_titre

*BON A SAVOIR!

Certains jurent que la feuille du frêne noir a été employée avec succès comme antidote contre la morsure des serpents. Appliquée sur la partie affectée, elle arrêterait l'effet du venin. On la faisait également prendre par voie interne. Une vieille légende raconte que le remède était d'une redoutable efficacité, les serpents s'écartant carrément de leur chemin pour ne pas toucher l'ombre que faisait l'arbre sur le sol! Une autre disait que si un serpent devait avoir à choisir entre passer à travers les branches d'un frêne ou par les flammes d'un feu, il choisirait le deuxième chemin.

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