Bed, breakfast & explo
25-26/11/2006 Th2 avec Jérôme Labat, Pierre Fillon, Mathieu Rasse et François Ichas
Invitation au dernier moment : la SPO nous invite chez eux. Pour une fois, nous ne jouerons pas à domicile.
Stratégie du jour : nous faisons la route le samedi soir + dodo dans le trou afin de se mettre tôt au boulot le lendemain… et de ne pas sortir à des heures tardives.
Pour l’occasion, le grand stratège… c’est Jérôme. A l’aide de la topo détaillée du trou (voir ci-joint), il entreprend le positionnement de tous les points d’interrogation à lever.
Objectif du jour : topo de la jonction « Galerie Pneumatique – Porte-Avion » + terminer la fameuse escalade (un des points d’interrogation) de l’amont du Porte Avion qui doit donner d’après Jérôme…
Notre progression est retardée par un hêtre en travers de la route. Heureusement, nous ne sommes qu’à un ¼ d’heure du trou mais bon… Deux heures plus tard, nous sommes au bivouac des gars d’Angoulême. Grand confort : matelas, hamac quatre points duvets, etc. L’endroit ressemble à une tanière à ours, d’ailleurs, ça sent pareils… Grosse bouffe et dodo. Chacun fait sa bauge : Pierre sur un matelas pneumatique, Jérôme sur un karimat, Mathieu dans le hamac (il dort avec son casque car il a des doutes sur un des points d’amarrage…) quant à moi, je me suis confectionné un matelas à l’aide de cordes, kits et combi.
Réveil à 8h20, départ à 9h20. Jérôme et Mathieu vont s’occuper de la fameuse traversée, histoire de lever un des fameux points d’interrogation. Je fais équipe avec Pierre pour lever la topo de la jonction. Ca commence mal, en se contorsionnant pour lire la pente, Pierre brûle son tuyau acéto. Une jolie flamme jaillit. C’est beau. Gardant notre calme une fois le danger éloigné, nous entreprenons une amputation à chaud d’une partie du tuyau. Pierre rebranche… ça fonctionne. Bon, il doit porter sa dudule presque comme une boucle d’oreille, mais ça va.
Nous ne notons point d’autres incidents. 150m plus loin, nous faisons la jonction avec le Porte-Avion où nous retrouvons nos deux compères. Comme toujours dans ces cas là, il y en a un qui a très froid et l’autre qui a très chaud. Celui qui a très chaud, c’est le Jérôme. Je ne suis pas du genre regardant quant à la technique mais là, ce que je vois me fais assez frémir. Je vois des spits plantés je me demande encore comment, du fer à béton tordu ou avec une inclinaison ultra limite… un coinceur confectionné à l’aide d’un nœud de sangle sur lequel Jérôme se pend avec ardeur, surtout après que son dernier amarrage (fer à béton dans du mund milch) ait changé brutalement d’orientation d’où le glissement de son mousqueton de longe entraînant la personne située au bout, vers le bas…
-« sec ! »
-« ouais ouais ! » Mathieu soudainement tiré de sa léthargie…
-« putaing ça tient pas cette merde ! »
-« etc. »
Mais ce n’est pas pour autant qu’il lâche le morceau. Re-fer à béton et… ça passe. Il désescalade 3m pour se retrouver à la base de deux puits…
-« bon alors, ça dit quoi ? »
-« bof, rien de terrible »
-« y a pas mieux à faire ailleurs »
-« ouais, je crois »
Ouf, il se décide à déséquiper. Enfin, nous allons récupérer notre corde d’escalade.
Finalement, après concertation et, sachant que nous avons une corde d’escalade de la Spo dans un de nos trous, nous décidons de laisser celle-ci à nos camarades explorateurs (surtout si nous en faisons partie) en vu de prochains points d’interrogation à lever…
Casse-croûte au bivouac et nous prenons le chemin du retour. Nous sortons au crépuscule en se disant, une fois de plus qu’il serait intéressant de fractionner ce puits de sortie… Nous terminons la journée au bistrot. Elle me plait bien cette formule « bed, breakfast & explo »
TPST : 22h je crois.
François
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